La vigne a des besoins en éléments nutritifs reconnus. Nécessaires à la vie de la plante, ces éléments minéraux doivent être disponibles et assimilables lors de ses périodes de besoins. La disponibilité et l’assimilation de ces oligo-éléments par le sol sont conditionnées par de nombreux facteurs pédoclimatiques que l’on ne peut pas maîtriser (T° du sol, pH, blocage, lessivage…). Le manque ou l’excès d’un élément peut être à l’origine de dérèglements physiologiques (carence ou toxicité) préjudiciables à la qualité de la récolte mais également à la pérennité des ceps.
Sommaire
ToggleRépondre aux besoins nutritionnels selon ses objectifs de production
RÉPONDRE AUX BESOINS DE LA PLANTE PAR VOIE FOLIAIRE
L’apport des oligo-éléments par voie foliaire est une solution pour lever les contraintes pédologiques. Cela permet de répondre efficacement aux besoins de la vigne pendant son cycle de végétation avec une assimilation facilitée.
Les bio-stimulants sont des solutions qui allient, en plus des oligo-éléments, des algues et/ou des acides aminés. Ces équilibres spécifiques permettent de renforcer l’action des oligo-éléments sur le métabolisme secondaire de la plante et de l’orienter sur des critères de production définis.
SÉCURISER L’ÉLABORATION DU RENDEMENT
Le taux de nouaison varie selon les cépages de 15 à 60 %. Tout se passe comme si la vigne adaptait ses capacités de production à ses capacités d’accumulation des sucres dans les baies. Ce phénomène est d’autant plus aggravé par la coulure et le millerandage.
Les produits d’encadrement de floraison permettent de lutter contre la coulure et le millerandage mais aussi d’augmenter le taux de nouaison afin de sécuriser le rendement.
OPTIMISER LA QUALITÉ DE LA VENDANGE PAR UNE NUTRITION ÉQUILIBRÉE
La nutrition foliaire permet d’activer les mécanismes de défense de la vigne ainsi que certaines actions spécifiques de composés activateurs. Ceux-ci agissent sur le métabolisme secondaire de la plante qui oriente alors la synthèse de polyphénols, d’antocyanes et de molécules anti-oxydantes. Cette action permet de renforcer et sécuriser la qualité de la vendange.
AMÉLIORER LA STRUCTURE ET LA QUALITÉ AROMATIQUE DES VINS PAR UN APPORT AZOTÉ
L’apport d’azote par voie foliaire est un des moyens d’agir sur les besoins de la plante en fonction des objectifs :
- Corriger une carence en azote de la vigne (le feuillage jaunit) : apport au sol ou apport en foliaire pendant la phase végétative.
- Amplifier le caractère aromatique des vins blancs (thiol sur Sauvignon), des vins rosés et des vins rouges fruités : apport foliaire en encadrement de la véraison.
- Pallier un risque de fermentation alcoolique languissante : apport foliaire en encadrement de la véraison.
Optimiser la technique des apports azotés foliaires afin d’augmenter le caractère aromatique des vins :
- La quantité d’azote et de soufre à apporter est à adapter au niveau de la vigueur de la vigne et de la carence du moût en azote assimilable. Il est ainsi important de connaître le niveau en azote assimilable de son moût afin de raisonner et de maîtriser les apports. Afin d’éviter la réduction des vins au cours de la vinification, les apports de soufre doivent être limités à 1/2 fois la dose d’azote.
Comment réaliser une pulvérisation d’azote foliaire ?
- Traiter lorsque la véraison est engagée (20%) puis 7 à 10 jours après.
- Un passage trop précoce aura une action fertilisante pour la plante mais sera moins efficace pour augmenter l’azote du moût.
- Fractionner les apports en 2 à une semaine d’intervalle
- Le fractionnement et le mouillage permettent une meilleure assimilation de l’azote et de limiter le risque de brûlure.
- Mouiller le feuillage 200 à 400 litres par hectare
Répondre à des problématiques de carences spécifiques
Outre la notion de bio-disponibilité des éléments dans le sol, certains éléments peuvent être assimilés par la plante mais non utilisés. Il existe également d’autre types de carences qui sont le fait d’antagonismes d’assimilation entre deux éléments, le plus connu étant celui du potassium avec le magnésium.
Avant de conclure à une carence, il est important de bien identifier la nature des symptômes et les dates d’apparition. De même en fonction du porte-greffe utilisé, l’assimilation des éléments peut être variable.
PRÉVENIR EN IDENTIFIANT LES SITUATIONS ET PARCELLES À RISQUES
IDENTIFIER LES DÉFICIENCES DÈS LES PREMIERS SIGNES D’APPARITION
Chaque déséquilibre en nutriment, que ce soit une carence ou un excès, peut-être identifié sur la vigne ou sur le vin.
CORRIGER DÈS QUE POSSIBLE ET SAVOIR ANTICIPER
- Observation visuelle d’une carence en fonction du stade végétatif pour tracer la carence et anticiper l’année N+1.
- Interprétation des analyses de sols et des analyses foliaires.
Il ne faut pas négliger les sensibilités des cépages et l’historique des parcelles dans l’analyse des situations à risque.
Même si ces corrections s’avèrent tardives pour la production en cours, elles doivent être réalisées pour ne pas pénaliser la production de l’année suivante.
APPLIQUER AU BON MOMENT
Il est nécessaire de raisonner les périodes d’application des éléments selon le rythme d’absorption de la vigne au cours de son cycle.